Les vacances sont finies… les enfants ont repris l’école et le bronzage commence déjà à s’estomper. Pour Mystères et bonnes bouteilles, ces vacances 2015 ont été studieuses ! En France, les vignes ont l’avantage de se situer dans de jolies régions. Pourquoi alors ne pas joindre l’utile à l’agréable ? Cette année et pour la 1ère fois, Mystères et bonnes bouteilles a posé ses valises une semaine en Alsace. Voici mon ressenti :
Contrairement à la Bourgogne, les Côtes du Rhône, la Loire ou même le Bordelais, on traverse rarement cette région sur la route des vacances ! Il ne faut pas se mentir, on ne va pas en Alsace par hasard car il faut compter 5 heures de route depuis Paris ou Lyon et 6 heures depuis Lille…. A l’arrivée, les amateurs de vins seront récompensés de leurs efforts. En Alsace, la vigne recouvre les flancs des Vosges et la plaine depuis plus de 500 ans. Climat propice (moins de pluie sur une année à Colmar qu’à Nice !), sous-sol varié (granite, calcaire, schiste, argile) et savoir-faire ancestral, les éléments sont réunis pour l’élaboration de bonnes bouteilles.
L’Alsace viticole c’est :
Jusqu’ici, il y a un parallèle frappant entre l’Alsace et la Bourgogne, si ce n’est :
Pour simplifier, je regrouperais les vins blancs d’Alsace en 3 catégories :
Un même cépage peut être vendangé de telle manière à produire des vins plus ou moins sucrés. C’est le cas des cépages Pinot gris, Gewurztraminer et Riesling que l’on retrouve en vendanges tardives et sélections de grains nobles.
Préparez votre dégustation : sachant qu’il existe en Alsace 6 cépages blancs principaux dont 3 sont vendangés de 3 manières différentes, qu’il faut y ajouter les grands crus, plusieurs millésimes, les vins rouges et généralement un crémant et une eau de vie… vous obtenez la liste des vins proposés par chaque vigneron à la dégustation : 20 à 40 références ! Personnellement, je sature après 8 à 10 vins dégustés. En Alsace, mieux vaut donc savoir ce que l’on recherche avant de pousser la porte d’un domaine…
Après toutes ces considérations, je risque de vous perdre, revenons à l’essentiel : les vins blancs sont bons et représentent à mes yeux un excellent rapport qualité / prix.
Vous souhaitez un vin blanc pour accompagner un poisson grillé : une bonne bouteille de Sylvaner coûte entre 4 et 6 €. L’été, à l’heure de l’apéritif, ouvrez une bouteille de Muscat, c’est entre 5 et 8 €. Pour accompagner une choucroute, un riesling tradition ne coûtera pas plus cher qu’une saucisse chez Monoprix (6 à 10 €) ! Vous souhaitez encaver des vins blancs de gastronomes, les riesling et pinot gris grands crus varient entre 10 et 15 €. Enfin, lorsque l’hiver sera là, offrez-vous un moment de plaisir en ouvrant une bouteille de Gewurztraminer Grand Cru pour 14 à 16 €.
Ces prix avantageux ne sont pas au détriment de la qualité ni de la capacité de garde de ces vins. Pour preuve, le Gewurztraminer 1967 offert par la confrérie Saint-Etienne lors de la foire de Colmar n’avait pas pris une ride. Il avait seulement gagné en complexité et présentait une longueur en bouche hors du commun.
Pourquoi alors de tels prix ? Je ne suis pas expert et je ne donnerais pas d’explications hasardeuses. J’avance seulement deux pistes : 1/ cépages alsaciens prolifiques (rendements élevés) 2/ mode qui n’est pas en faveur de cette région… Soyez malins, profitez-en !
Suggestions Mystères et bonnes bouteilles :
- la foire aux vins de Colmar vaut le détour : ateliers de dégustation, élection reine des vins d’Alsace, concerts et stands de vignerons qui se transforment en boite de nuit… ambiance garantie à partir de 19H
- Défi : essayer d’escalader un rang de vigne du Grand Cru Rangen. Echec pour ma part !
- Pique-niquer sur une berge du quartier Petite France à Strasbourg sans oublier l’Ice Bag pour garder la bouteille fraîche.
Quelques domaines visités :
L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.
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